Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 30, 1854.djvu/406

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Nous avons très-peu de chose à dire des autres personnages. Timms est toujours lui-même, il se glorifie des honoraires que lui a rapportés le grand procès de Marie Monson. Ses chances de succès pour arriver au sénat sont loin d’être mauvaises, et s’il est assez heureux pour y parvenir, nous nous attendons à l’entendre parler d’or « sur la simplicité républicaine, » et décrier l’aristocratie, mot qui pour lui signifie avoir une chemise blanche, les ongles propres, ne pas chiquer, ne pas se moucher avec les doigts, et ne pas être partisan de l’anti-rentisme. Il est capable de ce tour de force.

Williams est actuellement marié, et en réponse aux fanfaronnades de Timms, à propos de ses honoraires, il donne à entendre que le fantôme de Pierre Goodwin n’eût point apparu s’il avait été au courant de cette comédie.

Les Mac-Brain semblent très-heureux ; si la femme n’a que l’amour d’un vieillard, elle n’est pas non plus de la première jeunesse. Dunscomb continue à l’appeler « la veuve » à l’occasion, mais rien ne peut troubler l’harmonie qui existe entre ces vieux amis : elle est fondée sur une estime mutuelle.

Michel et Sarah prospèrent à merveille. Il y a déjà dans la famille un petit garçon, à la grande satisfaction du grand-oncle. Nous nous occupons peu de John Wilmeter, quoique, à tout prendre ce soit un bon garçon ; Anna l’aime pourtant, et cette considération lui donne à mes yeux un intérêt qu’il n’aurait pas autrement. Sa charmante femme perd de jour en jour de son ardent enthousiasme, pour s’attacher aux réalités de la vie, et ses bons et généreux instincts se développent à mesure qu’elle se défait des folles chimères de son imagination.


fin des mœurs du jour.