Aller au contenu

Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 30, 1854.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la plus ordinaire. Au dessus et autour d’eux s’élèvent les murs extérieurs de la prison. La demeure du gardien se compose d’une maison de pierre, avec toit, fenêtres, et les autres commodités habituelles d’une habitation humaine. Comme ces murs s’élèvent de quelques pieds au-dessus de ceux de la prison elle-même, et par conséquent la dominent, la prison fait un imperium in imperio, une maison dans une autre. L’espace entre les murs des deux bâtiments forme une galerie qui s’étend autour de cellules voûtées ; des grilles en fer divisent les différentes parties de cette galerie en une foule de compartiments, indépendants les uns des autres.

L’air pénètre au moyen de fenêtres extérieures, tandis que la hauteur du plafond dans les galeries, et l’espace au-dessus du faîte des cellules, contribuent abondamment au bien-être et à la santé. Comme les portes des cellules sont en face des fenêtres, la prison tout entière est claire et aérée ; des poëles dans les galeries préservent de la rigueur de la température, et écartent toute humidité malsaine. En un mot, c’est un lieu propre, commode et convenable, comme doit l’être toute prison de condamnés. Un seul point laisse à désirer c’est la juste distinction à établir entre ces derniers et ceux qui sont simplement accusés.





CHAPITRE VII.


Monsieur, voici la maison, vous plaît-il que j’appelle ?
Les prudes corrigées.



La fenêtre grillée dont s’approchait en ce moment John Wilmeter avait vue sur presque toute la galerie qui communiquait avec la cellule de Marie Monson ; on pouvait même apercevoir une partie de la cellule. En regardant à travers la grille, il vit combien cette cellule avait été rendue propre et confortable, grâce aux soins de mistress Gott, aidée, sans aucun