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Aux soirées et aux coteries des bas-bleus, il croyait avoir trouvé un trésor dans les Dandys littéraires qui les fréquentent ; mais l’expérience et l’analyse lui ont fait reconnaître qu’ils ne sont bons qu’à suivre l’instinct qui les fait agir.

Il n’a pas à se reprocher la tentative impie de si approprier les bons mots de Joe Miller[1], le pathos des écrivains sentimentalismes, ni les inspirations des Homères qui écrivent dans les journaux.

Il n’a pas eu la présomption d’emprunter la vivacité des États orientaux de l’Amérique ; il n’a pas analysé le caractère homogène de ceux de l’intérieur ; il a laissé ceux du sud en possession tranquille de tout leur esprit morose.

Enfin il n’a rien pillé ni dans les livres imprimés en caractères gothiques, ni dans les brochures à six pence ; sa grand-mère a été assez dénaturée pour refuser de l’aider dans ses travaux ; et, pour parler une fois positivement, il désire vivre en paix avec les hommes et mourir dans la crainte de Dieu.




PRÉFACE


DE LA PREMIÈRE ÉDITION


DE LIONEL LINCOLN.




On trouvera dans cette histoire quelques légers anachronismes ; et, si l’auteur n’en parlait pas, les lecteurs qui s’attachent à la lettre pourraient en tirer des conclusions aux dépens de sa véracité ; ils ont rapport aux personnes plutôt qu’aux choses. Si l’on veut les traiter d’erreurs, comme elles sont d’accord avec le fond des faits, qu’elles sont liées à des circonstances beaucoup plus probables que les événements réels, et qu’elles possèdent

  1. Rédacteur d’un recueil de facéties et de chansons grivoises.