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Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 6, 1839.djvu/422

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« Un arbre de deux à trois pieds de diamètre, qu’on ne ménagerait pas, et qu’on ne craindrait pas d’épuiser, pourrait fournir une bien plus grande quantité de sucre que celle qui vient d’être énoncée et qui peut se monter à quatre livres pour chaque arbre. D’après les expériences faites à ce sujet, un particulier a retiré le même jour, d’un seul érable percé de vingt trous, quatre-vingt-seize litres de sève, lesquels ont donné sept livres et un quart de sucre, et tout le produit de ce dernier obtenu du même arbre, dans une seule saison, fut de trente-trois livres.

« Les arbres qui croissent dans les lieux bas et humides donnent plus de sève ; mais elle est moins chargée de principes saccharins que dans ceux qui sont situés sur les collines.

« Les animaux sauvages et domestiques sont avides de la sève des érables, et forcent les barrières pour s’en rassasier.

« M. Michaux ne dit pas quelle quantité de sucre d’érable se fabrique annuellement dans les États-Unis d’Amérique ; Duhamel, qui, dans son Traité des arbres et arbustes, est entré dans d’assez longs détails sur la manière de se procurer ce sucre, dit qu’à l’époque où il écrivait, on estimait qu’il s’en faisait tous les ans au Canada douze à quinze milliers.

« Considéré, soit sous le rapport des qualités de son bois, qui sont supérieures à celles de la plupart des autres espèces congénères, soit par la quantité de matière sucrée qu’on peut retirer de sa sève, l’érable à sucre est un arbre dont on doit recommander la propagation dans le nord de l’Europe. Il conviendra de le planter dans toutes les contrées ou les érables sycomore et plane croissent naturellement. »


FIN DES PIONNIERS.