Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t1, 1885.djvu/31

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ET NUNC ET SEMPER

Sous l’éclat blanc du jour, sous la fraîcheur des cèdres,
Sous la nuit où poudroie un peuple de soleils,
Longtemps j’ai promené mes souvenirs, pareils
Aux tragiques douleurs des Saphos et des Phèdres ;

Mais l’azur clair, les bois profonds, les blondes nuits
En moi n’ont point versé leurs influences calmes ;
Sous les astres, sous les rayons et sous les palmes,
Sans espoir je promène encore mes ennuis.