Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t1, 1885.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



Que la forêt frémisse ainsi qu’un chœur de harpes,
Ou que le soir s’embaume aux calices ouverts,
Le son ou le parfum des maux jadis soufferts
Descend sur ma pensée en funèbres écharpes.

Âmes tristes des fleurs, chastes frissons des bois,
Me haïssez-vous donc, puisqu’il faut que je sente
Dans vos arômes chers les baisers de l’absente
Et que j’entende en vos échos vibrer sa voix ?