Aller au contenu

Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t1, 1885.djvu/322

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



Quand on rentre, le soir, par la cité déserte,
Regardant sur la boue humide, grasse et verte,
Les longs sillons du gaz tous les jours moins nombreux,
Souvent un chien perdu, tout crotté, morne, affreux,
Un vrai chien de faubourg, que son trop pauvre maître
Chassa d’un coup de pied en le pleurant peut-être,
Attache à vos talons obstinément son nez
Et vous lance un regard si vous vous retournez.
Quel regard ! long, craintif, tout chargé de caresse,
Touchant comme un regard de pauvre ou de maîtresse,