Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/385

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Dans la paisible rue où je passe souvent,
Un jour d’hiver, devant la porte d’un couvent,
Je vis avec fracas, s’arrêter des carrosses.
Tous les chevaux portaient, ainsi que pour des noces,
Une rose à l’oreille ; et les laquais, poudrés
Et superbes, tout droits sur leurs mollets cambrés,
Se tenaient à côté des portières ouvertes,
D’où sortaient, de velours et d’hermine couvertes,
Des femmes au regard de glace, au front hautain.
Je vis descendre aussi, sur ce trottoir lointain,
Des vieillards abritant de lévites fourrées