Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t2, 1892.djvu/70

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Tu m’as rendu ma jeunesse ;
Ce cœur que je croyais mort,
Je veux pour toi qu’il renaisse ;
Écoute, comme il bat fort !

Quelle heure est-il ? Tu déjeunes ;
Prends ce fruit et mords dedans.
C’est permis, nous sommes jeunes,
Et j’en mange sur tes dents.

Parle-moi, dis-moi des choses.
Je n’écoute pas, je vois
S’agiter tes lèvres roses
Et je respire ta voix.

Je t’aime et je t’aime encore ;
À tes pieds je viens m’asseoir.
Laisse-moi faire ; j’adore
Le tapis de ton boudoir !