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SUR
UNE TOMBE AU PRINTEMPS
A H. GIACOMELLI
La vieille croix s’effrite au fond du cimetière,
Mais avril embellit le signe des douleurs ;
La fauvette y fait halte, et de ses douces fleurs
Un sauvage églantier la couvre tout entière.
La voix du rossignol vaut bien une prière,
Et moins que la rosée un regret a de pleurs.
Dans ces parfums, dans ces chansons, dans ces couleurs,
On sent revivre ici l’immortelle matière.