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Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t3, 1888.djvu/198

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CAPRICE ATTENDRI



Au paradis d’amour, mon enfant, je le sais,
On ne mord qu’une fois la pomme tentatrice ;
Et nous portons tous deux l’ardente cicatrice
Du coup qui pour jamais, jadis, nous a blessés.

Mais pour ne plus avoir les espoirs insensés,
Il ne faut pourtant pas que tout bonheur périsse ;
Nous savons le saisir encor dans un caprice,
Nous nous attendrissons une heure, et c’est assez.