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CONTES RAPIDES




L’INVITATION AU SOMMEIL


Quand il n’était qu’un tout petit garçon, autrefois, chez ses braves gens de père et mère, c’était le meilleur moment de la journée. Le dîner était fini ; la maman, après avoir donné un coup de serviette à la toile cirée, servait la demi-tasse du père, — du père qui, seul, prenait du café, non par luxe et gourmandise, mais parce qu’il devait veiller très tard à faire des écritures. Et tandis que le bonhomme sucrait son moka, — un seul morceau, bien entendu ! — devant toute la famille assise autour de la table ronde, la maman, — une boulotte de quarante ans, encore