Page:Coppée - Discours de réception, 1884.djvu/38

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RÉPONSE

DE

M. CHERBULIEZ





Monsieur,

Vous avez raison de croire aux sympathies qui vous accueillent ici. Vous êtes le plus jeune d’entre nous ; cet heureux défaut vous servira. Il y a dans toutes les familles des prédilections secrètes pour les Benjamins. Au surplus, nous vivons dans un temps où les vieilles institutions, comme les vieux arbres, sont exposées à de jalouses malveillances ; l’Académie pourrait alléguer votre jeunesse aux impertinents qui lui reprocheraient son grand âge. Mais vous venez d’ajouter un titre à tous ceux dont vous pouviez vous prévaloir pour vous recommander à sa faveur. Vous avez parlé avec autant de chaleur que d’élévation de l’homme éminent auquel vous succédez ; il avait prouvé sa clairvoyance en souhaitant d’être loué par vous. Sa mémoire est chère à notre Compagnie, qui lui témoigna l’estime particulière où elle le tenait lorsqu’elle fit violence à son règlement pour lui ouvrir ses portes. Professeur