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des églises du désert.

voyages des commerçants de la religion réformée. Le marquis de La Fare, le fils de l’ami de Chaulieu et de l’amant gracieux de Mme de la Sablière, était alors, sous le duc de Maine, commandant en chef de la province. Le chevalier Bernage de Saint-Maurice était intendant de justice, police et finances.

Pendant que la cour annonçait, par ces dernières mesures, la volonté de maintenir des édits que les parlements tempéraient seulement sur les questions d’état civil, en dépit de toutes ces lois, l’organisation des églises marchait avec constance, et s’avançait même rapidement. Mais tous les pasteurs n’eurent point, comme A. Court, le bonheur d’accomplir des courses de deux mois, en prêchant, sans être surpris par la vigilance des subdélégués. Vers ce temps, en effet, un jeune pasteur d’Aulas (Gard), Alexandre Roussel, ministre d’Uzès, fut pendu à Montpellier.1728.
30 novemb.
Nous donnerons plus loin quelques détails sur son martyre. Tous les ministres étaient poursuivis, et ils n’accomplissaient leurs fonctions qu’au milieu d’alarmes continuelles. L’un des plus distingués, dont nous trouvons presque partout le nom au bas des actes synodaux de ce temps, Barthélemi Claris, de Lussan, tomba entre les mains d’une justice fanatique. Il était venu joindre le ministre Court dans sa tournée pastorale, peu avant que le subdélégué de l’intendance, Jean Daudé, eût pris lui-même le soin d’observer les troupes de réformés se rendant au prêche du désert aux environs du Vigan. Quatre ans1728.
18 juin.
plus tard, nous voyons ce subdélégué et son collègue interrogeant le ministre Claris dans la citadelle d’Alais. Au milieu de la nuit le ministre fut arrêté au lieu de Foissac, près d’Uzès, chez un habitant nommé1732.
24 août.
Puget, qui lui avait donné asile ; cette capture offrit