Page:Coquerel - Histoire des églises du désert, Tome 1.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
238
histoire.

en danger, et sous ce rapport, on peut signaler Roche, menuisier, et Théron, son beau-frère, d’Alais. On ne réussit point à reprendre ce prisonnier évangélique. Ainsi cette victime désignée fut arrachée au sort qui l’attendait.



CHAPITRE VIII.


Lettres de Saurin aux églises. — Mesures des synodes. — Requête des curés des Cévennes à la cour. — Réponse de l’intendant du Languedoc. — Incendie de livres protestants. — Applications de l’édit de 1724.


Pendant que le culte réformé se relevait dans le 1733-1735. midi de la France, et à peu près à la même époque où il parut démontré que la déclaration de 1724 rencontrerait mille impossibilités dans l’exécution la politique pacifique du cardinal de Fleury ne put empêcher la guerre de se rallumer en Europe. Cette fois l’étincelle naquit et jaillit bien loin de nous, par l’élection du beau-père de Louis, Stanislas Leczinski, au trône de Pologne. Mais le père de Marie-Thérèse, l’empereur d’Autriche, Charles VI, ordonna une seconde élection au profit de l’électeur de Saxe, Frédéric-Auguste, son neveu par alliance ; la Russie l’appuya et la fit triompher. Tout réussit à leur gré en Pologne ; mais l’Empereur, battu à la fois sur le Rhin et en Italie, fut obligé de transiger ; son gendre, le duc de Lorraine, eut l’héritage des Médicis, le grand-duché de Toscane ; une branche de la maison d’Espagne reçut Naples et la Sicile, et Stanislas, paré