Le dernier mot statistique que semblent nous donner ces listes est remarquable ; si l’on compare le chiffre total des pasteurs réformés français sous Henri IV, en 1603 (476), à celui des mêmes sous notre gouvernement actuel (404), en faisant attention que dans l’origine les églises étaient bien moins étendues, et embrassaient un ressort moins considérable, on trouve qu’après deux siècles et plus de proscriptions, d’exils, de persécutions et de culte du désert, le chiffre du personnel des églises des nouveaux convertis n’est pas très-loin d’être revenu au total primitif qu’on a tant cherché à déraciner ; si l’on pouvait ajouter à ce total le chiffre de toutes les églises françaises du refuge, qui se sont transportées chez les peuples étrangers, il serait fort possible qu’on arrivât à cette conclusion inattendue : en somme, la révocation de l’édit de Nantes n’a point diminué le nombre des protestants.
MM. Jean Roux et Jacques Gabriac, pasteurs, avec deux anciens.
bas Périgord et bas Agenois,
M. Jean-Louis Gibert, pasteur, et M. Louis Figuière, proposant, avec deux anciens.