Page:Coral - Esquisse historique - Tahiti.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 28 —

laissent entre ses mains, ou aux soins du gouvernement français, ou à la personne nommée par lui et avec l’approbation de la reine Pomaré, la direction de toutes les affaires avec les gouvernements étrangers, de même que tout ce qui concerne les résidents étrangers, les règlements de port, etc., etc… et de prendre telles mesures qu’il pourra juger utiles pour la conservation de la bonne harmonie et de la paix.

« Signé : Pomaré. »

Suivaient les signatures des principaux chefs de l’île.


L’amiral Dupetit-Thouars répondit à la reine et aux chefs qu’il acceptait la proposition, sauf ratification de son gouvernement, et il fit part de sa détermination aux consuls étrangers et à la population tahitienne ; celle-ci témoigna sa satisfaction par de nombreuses fêtes et réjouissances, puis, le 15 septembre, il institua un gouvernement provisoire composé de trois membres, conseil qui devait gouverner l’île de concert avec la reine, en attendant les ordres de France ; enfin il remettait un nouveau drapeau, dit du protectorat, à ce gouvernement provisoire. Ce drapeau se composait des couleurs tahitiennes, deux bandes rouges et une blanche au milieu, et dans l’angle supérieur, près de la hampe, les couleurs françaises. — Toutes ces mesures prises, l’amiral leva l’ancre le 19 septembre 1842.

Jusque-là les commandants des navires anglais et les missionnaires méthodistes avaient paru consentir à ces changements ; mais, le 25 février 1843, Pritchard revint d’Angleterre : il avait appris en route les événe-