Page:Corbière - Le Négrier.djvu/189

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clin d’œil, la corvette disparut en louvoyant avec rapidité et précision, au milieu des brisans et des écueils qu’elle avait à éviter pour regagner le large.

« Sont-ils donc marins, ces gueux d’Anglais ! répétait Ivon, en admirant la manœuvre de la corvette qui s’éloignait. Ah ! si la France n’avait pas été trahie au combat du 13 prairial !… » C’était souvent l’exclamation qui échappait à mon pays Ivon. Car il faut bien remarquer que presque tous les marins paraissaient alors convaincus, pour excuser peut-être leur infériorité à leurs propres yeux, que la marine impériale était livrée à la trahison, et que la marine