Page:Corbière - Le Négrier.djvu/281

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

homme ne m’attendait pas ! « Debout ! lui criai-je : c’est un mousse qui vient réveiller son brave capitaine, pour lui prouver qu’il n’est qu’une cagne. » À ces mots le capitaine se pique d’honneur, il prend son poignard, j’avais le mien, nous marchons sur la jetée, qu’un réverbère éclairait encore. Je saute à bord d’un caboteur amarré sur le quai, et deux espèces de manches à balai, que je trouve sur son pont, nous servent à emmancher nos poignards de manière à en faire des façons d’épée.

— Y es-tu, Bon-bord ? m’écriai-je.

— Oui, me répondit-il en se mettant en garde.