Page:Corbière - Le Négrier.djvu/394

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demain matin, et continuer une besogne qui commençait à m’ennuyer. Mais un pressentiment, qui ne fut pas trompé, me faisait entrevoir, vaguement, le moment où quelque incident heureux viendrait rompre la monotonie de mes occupations.

Un matin, où mon commissaire s’était absenté pour assister à un conseil, à Plymouth, madame Milliken, que je n’avais pas encore vue depuis que j’étais établi dans les bureaux de son mari, vint négligemment feuilleter quelques papiers, près de la table où je m’étais blotti, sans oser lever les regards sur elle. Devinant sans doute, à l’embarras de ma contenance, qu’il fallait entamer la conversation avec moi,