Page:Corbière - Le Négrier.djvu/396

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

où se peignaient à la fois la bienveillance et la compassion : poor fellow! Et Sarah, sa jolie servante, de répéter : poor fellow! Mon écriture devint bientôt l’objet de l’examen et de l’admiration de ma protectrice, qui la trouva superbe, quoiqu’elle n’eût rien de bien extraordinaire. Madame Milliken me quitta en m’engageant à continuer d’être bien sage, et à lire le Nouveau Testament qu’elle m’avait donné. À ces mots je tirai de la poche de ma veste le livre qu’avait tant dédaigné mon ami Ivon, et que je n’avais seulement pas entr’ouvert deux fois. La vivacité que je mis à montrer ce volume à madame Milliken, parut la flatter, et un good-bye bien affectueux,