Page:Corbière - Le Négrier.djvu/476

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phie instinctive dans l’existence de ces êtres si insoucians des dangers qu’il courent, et si imprévoyans pour un avenir qui leur appartient encore beaucoup moins qu’à tous les autres hommes.

Quelquefois sur les attérages, au moment le plus décisif et le plus périlleux d’une longue traversée, vous voyez, quand le mauvais temps se déclare, le capitaine veiller avec inquiétude sur le pont, et ne pas pouvoir prendre, dans son anxiété, un seul moment du repos qui lui serait pourtant si nécessaire. Eh bien ! dans ces circonstances terribles qui doivent décider du sort de toute la campagne et quelquefois de la vie de tout l’équipage, vous entendez les hommes de quart soupirer après l’heure où leurs camarades viendront prendre à leur