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tout couvert de sang et d’eau de mer, on voit remonter à bord l’adroit pêcheur, élevant au dessus du pont un poisson quelquefois aussi haut que lui. La pêche est présentée au capitaine, qui fait donner une bouteille de vin ou un coup d’eau-de-vie au harponneur.
Le requin, moins défiant et plus vorace encore que la dorade, se prend au moyen d’un énorme hameçon fixé à une chaîne, et recouvert d’un morceau de lard. Lorsque ce tigre des mers, nom que lui donnent les matelots, rôde, en forban, autour du navire, on lui jette l’émérillon, qu’il saisit en se retournant sur le dos. Bientôt tout l’équipage se porte sur le bout de filain amarré sur la chaîne, et le requin est mangé impitoyablement par les matelots, dont, à