Page:Corbière - Le Négrier.djvu/690

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mon unique chagrin était de ne pouvoir mettre le pied à la mer, pour nos affaires à la Côte-Ferme, que sous ce pavillon anglais que je détestais tant. Ce prétexte, que je donnais à l’inquiétude de mon esprit, ne pouvait faire prendre le change à une compagne trop habile à discerner le véritable motif de mon abattement. Un événement inattendu vint nous arracher tous les deux à l’incertitude pénible de notre position.

Vers le milieu de 1814, des bâtimens anglais, arrivant en toute hâte d’Europe, nous apprirent la chute fatale du gouvernement impérial. Un vaisseau français vint bientôt, naviguant sous les couleurs de l’ancienne monarchie, confirmer la nouvelle que la station anglaise s’était empressée de nous trans-