Page:Corbière - Les Amours jaunes, 1926.djvu/22

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en roture, et dont il ne reste que d’admirables futaies et un beau puits de la Renaissance aux colonnes doriques recoupées. Ses parents appartenaient à la meilleure bourgeoisie morlaisienne. Tour à tour corsaire, journaliste, combattant de juillet, romancier et négociant, Edouard Corbière — Corbière l’ancien, comme l’appelle M. Marti-

    cher à deux chevaux à la montre de 1481, prit part au complot anglo-breton de 1492 dont M. de la Borderie a raconté la curieuse histoire dans les Mémoires de la Société des Bibliophiles bretons. Il fut arrêté et enfermé à la Bastille en même temps que son ami et complice Nicolas Coatanlem, le futur constructeur de la Cordelière. On le relâcha après 4 ou 5 mois d’emprisonnement. Au xvie siècle, la famille de Coatcongar se fondit dans les Le Chevoir de Coatélant, éteints eux-mêmes en la personne de Marie Le Chevoir, dame de Coatélant, Trébriant, Coatcongar etc., que Fontenelle enleva en 1595, au manoir de Mézarnou en Plounéventer (elle y habitait avec sa mère, remariée à Hervé Parcevaux, Sieur de Mézarnou) et dont il fit sa femme. J’ai vu aux Archives départementales de Saint-Brieuc un acte où Fontenelle se qualifie de Sr de Coatcongar, entre autres terres. Après sa mort et celle de sa femme, les héritiers de celle-ci vendirent Coatcongar à un bourgeois morlaisien, Alexandre Toulcoet de Launay. Il appartint ensuite aux Lesquélen et aux Calloët. Après la mort, à Coatcongar, en 1744, de Gabriel Calloët, Sieur de Villeblanche, capitaine des milices de la paroisse de Ploujean, le manoir passa à son