Aller au contenu

Page:Corday - Œuvres politiques.pdf/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XII

le papier seul diffère un peu, l’imitation ne pouvant aller jusque-là.


Nous supposions que la question de savoir si Charlotte de Corday avait eu des complices, était résolue par tous ses historiens et les pièces de son procès ; nous serions dans l’erreur, si nous en croyions une lettre qui nous a été adressée de Paris en janvier dernier par M. D…

Voici quelques passages de cette lettre :

· · · · « Mais voilà qu’aujourd’hui, il s’agit de choses graves et qui mettent en émoi deux camps fort opposés.

« Notre ami V… et l’ami Ch… (Marie de Corday et Marat)[1], vivaient en paix, côte à côte et même en bons rapports, et voilà que, survenant, je jette entr’eux la pomme de discorde. Je souffle le feu, j’attise cette vieille haine des Cordeliers contre les Girondins. Ch… dit à V… : Votre Corday n’est qu’un vulgaire assassin à qui les Girondins ont monté la tête et mis les armes à la main. M. D… le prouve, et V… de répondre : C’est un plaidoyer ; non, c’est un réquisitoire, que fait M. D…, il suppose, mais il ne prouve pas. Ce qu’il dit est spécieux, mais n’est pas vrai !

« Et vous voilà, vous, Monsieur, naturellement désigné par les parties contondantes pour être le grand juge de la question qui sépare ces deux athlètes. — Quant à moi, je

  1. MM. V… et Ch… occupent leurs loisirs d’un travail complet, l’un sur Charlotte de Corday, l’autre sur Marat, dont la publication est vivement désirée.