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Page:Corday - Œuvres politiques.pdf/13

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XIII

reste impavide, et quel que soit le temps que la vérité mette à se faire connaître, j’attends que la lumière se fasse, pénétré, convaincu que je suis de la réalité de mon thème.

« Voici ce dont il s’agit : Saint-Just fit, le 8 juillet, son acte d’accusation contre les trente-deux Girondins, dont les conclusions furent adoptées le 28 du même mois.

« Les Girondins y répondirent de Caen par une brochure in-8o de trente-deux pages, intitulée : Observations sur le rapport des trente-deux Girondins, par une société de Girondins ; on y lit à la fin de la page 30 :

« Courage M. de Saint-Just (dans le cours de la brochure, on l’appelle M. le chevalier, M. de Saint-Just, M. le chevalier de Saint-Just), encore quelques moments, vous, vos amis du salut public, votre Marat surtout. Oui, vils scélérats ! le moment des vengeances approche, la toute-puissance nationale vous environne, la hache est prête !

« Puis, page 31. Et vos têtes coupables ne peuvent plus se dérober à la justice du peuple qui s’avance et qui déjà s’appesantit sur vous.

« De Caen, le 13 juillet 1793, l’an II de la République française une et indivisible (brochure attribuée à Louvet).


« Et le même jour 13 juillet 1793, Marie de Corday assassinait Marat, votre Marat !  ! la justice du peuple s’appesantit sur lui !

Dans les souvenirs de l’insurrection normande, Mancel dit, page 271 : « Datée de Caen le 13 juin 1793, et c’est une erreur, la brochure est bien du 13 juillet an II, je ne crois pas que notre ami Mancel ait voulu déguiser cette date fatale.

« 13 juillet — Arrivée des dix-sept volontaires et des cent