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Page:Corday - Œuvres politiques.pdf/20

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XX

et qu’elle n’a aucuns complices, qu’elle ne craint pas la mort… ; elle est menée dans une prison. — Chabot trouve aussitôt que, parce que cette fille était venue voir Barbaroux, logé à Caen, à qui elle avait demandé une lettre de crédit pour Duperret, son ami, afin de retirer des papiers qui étaient enfouis dans un des bureaux du ministère de l’intérieur, que parce que cette fille avait bien voulu se charger de paquets de papiers imprimés à Caen, et adressés à Barbaroux et à Fauchet ; Chabot trouve aussitôt dans ces deux hommes deux complices de l’assassinat ; logique meurtrière, mais bien digne de Chabot on mande à la barre les deux députés ; Duperret avoue que cette fille est venue chez lui et lui a apporté des papiers et une lettre adressés par Barbaroux, et il demande où est son crime. Fauchet assure qu’il n’a vu cette fille qu’une fois chez lui, et qu’elle lui a apporté des nouvelles de son département, mais que du reste il ne la connaît pas en plus outre ; nonobstant ces explications, Duperret est décrété d’accusation, et Fauchet, mis en état d’arrestation, ainsi que tous les députés du Calvados… et nous sommes dans le siècle de la justice !

« 15 juillet. — Couthon demande la rédaction de l’acte d’accusation contre Brissot, tandis que la guillotine est en fonction permanente. Il en revient à Duperret et recommande aux jurés le soin de le convaincre de la complicité de l’assassinat de Marat…… »


No du dimanche 21 juillet :

« PARIS. — Le procès de la brave Corday, qui a assassiné Marat, s’instruit en poste au Tribunal révolutionnaire. Cette jeune héroïne montre toujours sa grande fermeté et ne cesse