Page:Cordier - Charles de Lovenjoul, 1907.djvu/13

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pérennité à son œuvre colossale, il a légué toutes ses richesses à l’Institut de France.

M. de Spoelberch montra même quelque courage en se livrant à ses goûts et en bravant les railleries des personnes de son rang social ; seulement, lorsque le Gouvernement français par le ruban de la Légion d’honneur, l’Académie française par un prix, eurent montré en quelle estime, ils tenaient les travaux du gentilhomme belge, celui-ci regagna-t-il aux yeux des gens de son entourage un peu de cette considération accordée exclusivement à ceux qui ne sortent pas de la convention du milieu artificiel dans lequel ils végètent, plutôt qu’ils ne vivent.

Le Vicomte Alfred Charles Joseph de Spoelberch de Lovenjoul[1] est né à Bruxelles, le 30 avril 1836. De bonne heure, ses goûts littéraires se manifestèrent. Michel Lévy, l’éditeur, qui tenait jadis ses assises rue Vivienne, en face du jardin de la Bibliothèque Impériale, dans un magasin où il fut remplacé par Heugel,

  1. M. François Carez qui a consacré dans la Revue générale belge, t. LXXXII, 4e livr., pp. 388-412, 529-557, deux longs articles aux collections de M. de S., écrit, p. 388 note : « Le nom de « Lovenjoul » s’éteindra avec l’auteur des travaux dont nous allons nous occuper. Il existe encore plusieurs branches de la famille des vicomtes de Spoelberch. Mais le nom de « Lovenjoul » formait l’apanage de la seule branche dont l’érudit Balzacien est aujourd’hui le dernier représentant. »