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- Promets-tu de garder le voile qui te cache ?
- De rester jusqu’au bout fidèle à ton serment ;
- De prier nuit et jour au bord du gouffre sombre,
- D’écarter par tes chants les noirs esprits de l’ombre,
- De vivre sans ami, sans époux, sans amant !
NOURABAD ET LE CHŒUR.
- Parle ! — Tiendras-tu ton serment ?
LEILA.
- Oui, Brahma reçoit mon serment !
ZURGA.
- Si tu restes fidèle,
- Et soumise à ma loi,
- Nous garderons pour toi,
- La perle la plus belle !
- Et l’humble fille alors sera digne d’un roi !
(Avec menace.)
- Mais si tu nous trahis !… si ton âme succombe
- Aux pièges maudits de l’amour,
- Que la fureur des cieux sur ta tête retombe !
- C’en est fait !… c’est ton dernier jour !
LE CHŒUR.
- C’en est fait !… c’est ton dernier jour !
ZURGA.
- Malheur à toi !… Brahma demande une victime !
- La mort t’attend !… la mort doit expier ton crime !
LE CHŒUR.
- La mort t’attend !… la mort !
LEILA.
- Dieu ?… qu’entends-je ?… la mort !
NADIR, se levant et s’avançant.
- Hélas ! funeste sort !
LEILA, à part, reconnaissant Nadir.
- Ah ! c’est lui !
ZURGA, saisissant la main de Leïla.
- Qu’as-tu donc ?… ta main frissonne et tremble !
- D’un noir pressentiment ton cœur est agité…
- Eh bien !… fuis ce rivage où le sort nous rassemble,