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ACTE DEUXIÈME
Les ruines d’un temple indien. — Au fond, une terrasse élevée de quelques marches et dominant la mer. Des cactus, des palmiers s’élèvent à côté des colonnes brisées ; des entrelacements de lianes, chargées de fleurs, pendent aux portions des voûtes restées intactes. Le ciel est étoilé ; les rayons de lune éclairent vivement la terrasse du fond et tout un côté de la scène.
Scène PREMIÈRE
LEILA, NOURABAD, les Fakirs, au fond.
CHŒUR, dans la coulisse.
- L’ombre descend des cieux ;
- La nuit ouvre ses voiles,
- Et les blanches étoiles
- Se baignent dans l’azur des flots silencieux !…
NOURABAD, s’avançant vers Leïla.
- Les barques ont gagné la grève ;
- Pour cette nuit, Leïla, notre tâche s’achève.
- Ici tu peux dormir.
LEILA.
- Allez-vous donc, hélas !
- Me laisser seule ?
NOURABAD.
- Oui ; mais ne tremble pas,
- Sois sans crainte. — Par là des rocs inaccessibles
- Défendus par les flots grondants ;
- De ce côté, le camp ; et là, gardiens terribles,
- Le fusil sur l’épaule et le poignard aux dents,
- Les Fakirs veilleront !
LEILA.
- Que Brahma me protège !
NOURABAD.
- Si ton cœur reste pur, si tu tiens ton serment,