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Scène IV
Les Pêcheurs, LEILA évanouie, puis NOURABAD, puis NADIR et les Fakirs.
LE CHŒUR.
- Quelle voix nous appelle ?
- Quelle sombre nouvelle,
- Quel présage de mort nous attend en ces lieux ?
(L’orage éclate dans toute sa furie.)
- Ô nuit d’épouvante !
- La mer écumante
- Soulève en grondant ses flots furieux !
(Nourabad reparaît suivi de fakirs armés de torches.)
NOURABAD.
- Dans l’asile sacré, dans ces lieux redoutables,
- Un homme, un étranger, profitant de la nuit,
- À pas furtifs s’est introduit…
LE CHŒUR.
- Que dit-il !
NOURABAD, montrant Nadir qu’on amène au fond.
- Le voici ! voici les deux coupables !
LE CHŒUR.
- Nadir !… ô trahison !… ô forfait odieux.
- Qui déchaîne sur nous la colère des cieux !
Avec rage, les poignards levés sur Nadir et Leïla.
- Ni pitié, ni grâce,
- Pour tous deux la mort !
- Malgré sa menace
- Qu’ils aient même sort !
- Esprits des ténèbres
- Prêts à nous punir,
- Vos gouffres funèbres
- Pour eux vont s’ouvrir !…
- Ni pitié ni grâce
- Pour tous deux la mort !
- Malgré sa menace
- Qu’ils aient le même sort !
LEILA
- Ô sombre menace !