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LEILA, effrayée.
- Grand Dieu !
ZURGA.
- Tu l’aimes !
LEILA.
- Je frémis !
ZURGA.
- Tu l’aimes ! ce mot seul a réveillé ma haine.
- En croyant le sauver tu le perds à jamais !
LEILA.
- Par grâce, par pitié !
ZURGA.
- Plus de prière vaine !
- Je suis jaloux !
LEILA.
- Jaloux ?
ZURGA.
- Comme lui je t’aimais !
(Avec fureur.)
- Tu demandais sa vie,
- Mais de ma jalousie,
- Ranimant la furie,
- Tu le perds pour toujours !
- Que l’arrêt s’accomplisse,
- Et qu’un même supplice
- Me venge et réunisse
- Vos coupables amours !
LEILA.
- De mon amour, Nadir, on t’ose faire un crime !
ZURGA.
- Son crime est d’être aimé quand je ne le suis pas !
LEILA.
- Ah ! du moins dans son sang ne plonge pas tes bras
- Et que de ta fureur, seule je sois victime !
ZURGA.
- Tu l’aimes !…
LEILA, suppliante
- …Par pitié !