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Page:Cormon Carré - Les Pêcheurs de perles 1923.djvu/36

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Qui menace leurs jours et vous sauve la vie,
Car je brise vos fers. — Leïla, souviens-toi,
Tu m’as sauvé jadis, soyez sauvés par moi.

(Il montre le collier et brise leurs chaînes. — Nourabad, qui a tout entendu, lève les bras au ciel et court prévenir les Indiens.)


Scène IV

LEILA, NADIR, ZURGA.
TRIO.
LEILA et NADIR, se tenant enlacés.
Ô lumière sainte,
Ô divine étreinte,
Mon âme est sans crainte.
Car il nous arrache enfin au trépas !
Zurga nous délivre
Et nous fait revivre,
Oui, je veux te suivre ;
Rien ne me saurait ravir à tes bras.
ZURGA.
Ô lumière sainte,
Ô divine étreinte,
Je m’en vais sans plainte,
Les sauvant tous deux, courir au trépas.
Ma main les délivre,
Nadir peut la suivre,
Je ne dois plus vivre,
Puisqu’un sort fatal l’arrache à mes bras.
NADIR, dans l’extase amoureuse.
Dans l’espace immense
Brille un jour plus pur,
Notre âme s’élance
Au sein de l’azur.
LEILA.
Un palais splendide
S’entr’ouvre à nos yeux,
Notre essor rapide,
Nous emporte aux cieux !
ZURGA, à part.
Ô Dieux ! comme ils s’aiment ! ô Dieux !