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DUO.
ROBINSON.
- Tu m’aimes !… chère enfant !
- Et le dis en tremblant…
- Eh ! bien !… je le savais !…
EDWIGE.
- Qui donc t’a révélé le secret de mon âme
- Et ses élans mystérieux ?
- Où donc les as-tu vus, ces éclairs de ma flamme ?…
- Sur mes lèvres ou dans mes yeux ?
Tu le savais !… Comment ?…
- Qui donc t’a révélé le secret de mon âme
ROBINSON.
- Le cœur est clairvoyant, Edwige, quand il aime,
- Les plus forts ne lui cachent rien.
- Celui qui m’a tout dit, c’est mon amour lui-même
- Quand il a deviné le tien !
- Le cœur est clairvoyant, Edwige, quand il aime,
EDWIGE.
- Si tu m’aimes, alors tu ne partiras pas !
ROBINSON.
- Tu sais tout, chère Edwige, ah ! crois à ma tendresse
- Elle cède à regret au destin qui me presse…
- Edwige, il faut m’arracher de tes bras !
EDWIGE.
- Puis-je croire à l’amour d’un cœur qui me délaisse ?
- Hélas ! l’ingrat ne m’aime pas !
- Puis-je croire à l’amour d’un cœur qui me délaisse ?
ROBINSON.
- Loin de blâmer le transport qui m’anime,
- Sèche tes pleurs, unis tes vœux aux miens !
EDWIGE.
- Jamais !… jamais !…
ROBINSON.
- Rester serait un crime,
- Quand la fortune est là !… quand elle me dit : Viens !
- L’avenir se dévoile,
- Il m’apparaît soudain !
- Une brillante étoile
- Me montre le chemin.
- Rêves de ma jeunesse,