Page:Cormon et Crémieux - Robinson Crusoé, 1867.djvu/50

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SUZANNE.

C’est ta prononciation qui l’a heurté !… (D’un ton caressant.) Sauvagik… soyez bien gentik… et laissez-nous rattraper notre brick… (Même grognement.) C’est un tic…

TOBY.

Ah ! c’est fini !… nous ne reverrons plus notre vieille Albion !…

SUZANNE.

Notre bonne ville de Bristol… et notre chère maison…

JIM-COCKS, s’avançant entre eux.

Le petit cottage aux volets verts !…

TOBY et SUZANNE.

Hein !

JIM-COCKS.

Entre la brasserie de Crokford et la rôtisserie de Jim-Cocks !

TOBY.

Il sait notre langue.

SUZANNE.

Et notre adresse !

JIM-COCKS, après avoir regardé si personne ne les observe, retire les

anneaux de son nez. Vous ne me reconnaissez pas ?

TOBY.

Jim-Cocks !

SUZANNE.

C’est lui !

JIM-COCKS.

Et, du reste, ça va bien ?

TOBY.

Pas mal, et vous ?

SUZANNE.

Notre petit voisin !… ici !…

JIM-COCKS.

Oui, mes amis, votre voisin. Le beau, le séduisant Jim-Cocks, naturalisé sauvage après avoir été pris, tour à tour, par les tribus les plus extravagantes, les Nez-Jaunes, les Mains-Rouges et les Pieds-Verts.

TOBY.

Toi que l’on disait si heureux ! si riche !

JIM-COCKS.

C’est comme cela qu’on écrit l’histoire ! Vous me regardez,