Aller au contenu

Page:Cormon et Crémieux - Robinson Crusoé, 1867.djvu/87

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
TOUS.

Parle… parle vite !

ROBINSON.

Là !… et je vais vous les livrer !

Il s’avance vers le rocher de gauche et d’un coup de hache, il brise la palissade et les jungles, derrière lesquels sont les trésors. Les matelots se précipitent vers le caveau et y pénètrent en désordre.

ROBINSON, remontant vers le fond.

Et maintenant !… à nous, leurs armes !

Toby et Jim-Cocks, qui l’ont suivi des yeux, se glissent vers les armes abandonnées, et, aidés par Robinson, les emportent sur le rocher du fond. Pendant ce temps, les matelots ont retiré de la grotte des coffres qu’ils apportent en scène et qu’ils ouvrent.

FINAL
CHŒUR DES MATELOTS
A nous cette richesse
Qui cherchait à nous fuir !
C’est au fond de l’ivresse
Qu’on devait la saisir !
Cette ingrate maîtresse
Nous lassait de refus,
Et sa main nous caresse
Quand nous n’y pensons plus !

Pendant ce chœur, Suzanne et Edwige rejoignent leurs amis sur le rocher du fond. Après le chœur des matelots, on entend au loin dans la forêt, le chant des Tamoyos, auquel répond sur la mer la voix de Vendredi. On s’arrête étonné, on écoute. Tableau.

EDWIGE, SUZANNE, ROBINSON, TOBY, JIM-COCKS.
Le chant des Tamoyos !
LES MATELOTS, à l’avant-scène.
Ce sont les Tamoyos
Dans la forêt… dans leurs canots !
Loin de ces rivages
Au plus vite, partons, amis !

Ils referment les coffres et vont pour gagner le fond, mais ils s’arrêtent à la vue de Robinson et de ses amis, qui les menacent de leurs propres armes.