Page:Cornély - Un roman, paru dans Le Gaulois, 30 mai 1893.djvu/11

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Je viens de lire le roman d’un tout jeune homme — vingt-cinq ans. Le roman s’appelle Une Femme. Le jeune homme s’appelle Maurice Leblanc.

Dès les premières lignes, j’ai dressé l’oreille. Je retrouvais, en effet, le procédé français, mâle, vigoureux, d’un romancier dont les premières lignes, jadis, me passèrent par les mains et qui expie cruellement aujourd’hui sa gloire rapide dans une maison de santé : Guy de Maupassant.

— Tiens ! me suis-je dit, voilà un second Maupassant, avec ce tour de main national, précis, énergique. Voyons donc un peu !

Hélas ! j’ai vu, et ce que j’ai vu m’a causé un frisson d’alarme.