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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/127

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ŒUVRES
de

P. CORNEILLE.

AVERTISSEMENTS
PLACÉS PAR CORNEILLE EN TÊTE DES DIVERS RECUEILS DE SES PIÈCES.
I
AU LECTEUR[1].

C’est contre mon inclination que mes libraires vous font ce présent, et j'aurois été plus aise de la suppression entière de la plus grande partie de ces poëmes, que d’en voir renouveler la mémoire par ce recueil. Ce n’est pas qu’ils n’ayent tous eu des succès assez heureux pour ne me repentir point[2] de les avoir faits ; mais il y a une si notable différence d’eux a ceux qui les ont suivis, que je ne puis voir cette inégalité sans quelque sorte de confusion. Et certes, j’aurois laissé périr entiérement ceux-ci, si je

  1. Cet avis est tiré du recueil intitulé Œuvres de Corneille, première partie (contenant : Mélite, Clitandre, la Veuve, la Galerie du Palais, la Suivante, la Place Royale, Médée et l’Illusion comique). Rouen et Paris, 1644, petit in-12. Il a été reproduit en tête des réimpressions de la première partie, de 1648 à 1657 inclusivement.
  2. Var. (édit. de 1648-1657) : pour ne me repentir pas.