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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/379

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COMPLÉMENT DES VARIANTES

Et nous aurions ainsi besoin de trop de temps.]
cloris, resserrant les lettres[1].
[Philandre, tu n’es pas encore où tu prétends ;]
Assure, assure-toi que Cloris te dépite
De les ravoir jamais que des mains de Mélite[2],
À qui je veux montrer, avant qu’il soit huit jours,
La façon dont tu tiens secrètes ses amours[3].

SCÈNE DERNIÈRE[4].
PHILANDRE.

Confus, désespéré, que faut-il que je fasse ?
J’ai malheur sur malheur, disgrâce sur disgrâce.
On diroit que le ciel, ami de l’équité,
Prend le soin de punir mon infidélité.
Si faut-il néanmoins, en dépit de sa haine,
Que Tirsis retrouvé me tire hors de peine :
Il faut qu’il me les rende, il le faut, et je veux
Qu’un duel accepté les mette entre nous deux ;
Et si je suis alors encore ce Philandre,
Par un détour subtil qu’il ne pourra comprendre.
Elles demeureront, le laissant abusé.
Sinon au plus vaillant, du moins au plus rusé[5]. (1633-57)

FIN DU COMPLÉMENT DES VARIANTES.
  1. Ce jeu de scène n’est pas indiqué dans l’édition de 1633.
  2. De les avoir jamais que des mains de Mélite. (1648)
  3. En marge, dans l’édition de 1633 : Elle lui ferme la porte au nez.
  4. Dans les éditions de 1644-57 : scène viii.
  5. Ici finit le IIIe acte.