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ACTE III, SCÈNE IV.
CLITANDRE.
Et quel lâche imposteur ainsi me persécute ?
LE GEÔLIER.
Descendons : un prévôt, qui vous attend là-bas,
Vous pourra mieux que moi contenter sur ce cas.
Scène V.
PYMANTE, DORISE.
PYMANTE
En vain pour m’éblouir vous usez de la ruse,
Mon esprit, quoique lourd, aisément ne s’abuse ;
Ce que vous me cachez, je le lis dans vos yeux :
Quelque revers d’amour vous conduit en ces lieux ;
N’est-il pas vrai, Monsieur ? et même cette aiguille
Sent assez les faveurs de quelque belle fille[2] :
Elle est, ou je me trompe, un gage de sa foi[3].
DORISE.
Ô malheureuse aiguille ! Hélas ! c’est fait de moi.
PYMANTE.
Sans doute votre plaie à ce mot s’est rouverte.
Monsieur, regrettez-vous son absence, ou sa perte ?
Vous auroit-elle bien pour un autre quitté[4],
- ↑ Var. Il regarde une aiguille que Dorise avait, etc. (1663, en marge.) — Ce jeu de scène n’est point indiqué ici dans l’édition de 1632 ; mais on lit en marge, aux derniers vers du premier couplet : Il lui montre une aiguille que par mégarde elle avoit laissée dans ses cheveux en se déguisant.
- ↑ Var. Ressent fort les faveurs de quelque belle fille. (1632-57)
- ↑ Var. Qui vous l’aura donnée en gage de sa foi (a). (1632-60)
(a). L’édition de 1637 donne, par erreur sans doute, en garde pour en gage. - ↑ Var. Ou payant vos ardeurs d’une infidélité,
[Vous auroit-elle bien pour un autre quitté ?]
Vous ne me dites mot ; cette rougeur confuse. (1632-57)