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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/455

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ACTE III, SCÈNE V.
DORISE.

Traître, ne me suis point.

PYMANTE.

Traître, ne me suis point.Prendre seule la fuite !
970Vous vous égareriez à marcher sans conduite ;
Et d’ailleurs votre habit, où je ne comprends rien,
Peut avoir du mystère aussi bien que le mien.
L’asile dont tantôt vous faisiez la demande
Montre quelque besoin d’un bras qui vous défende ;
975Et mon devoir vers vous seroit mal acquitté,
S’il ne vous avoit mise en lieu de sûreté.
Vous pensez m’échapper quand je vous le témoigne ;
Mais vous n’irez pas loin que je ne vous rejoigne.
L’amour que j’ai pour vous, malgré vos dures lois.
980Sait trop ce qu’il vous doit, et ce que je me dois.

FIN DU TROISIÈME ACTE.