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CLITANDRE.
ACTE IV.
Scène première.
PYMANTE, DORISE[1].
DORISE.
Je te le dis encor, tu perds temps à me suivre ;
Souffre que de tes yeux ta pitié me délivre :
Tu redoubles mes maux par de tels entretiens.
PYMANTE.
Prenez à votre tour quelque pitié des miens,
Madame, et tarissez ce déluge de larmes[2] :
Pour rappeler un mort ce sont de foibles armes j
Et quoi que vous conseille un inutile ennui,
Vos cris et vos sanglots ne vont point jusqu’à lui.
DORISE.
Si mes sanglots ne vont où mon cœur les envoie,
Du moins par eux mon âme y trouvera la voie[3] :
S’il lui faut un passage afin de s’envoler,
Ils le lui vont ouvrir en le fermant à l’air.
Sus donc, sus, mes sanglots ! redoublez vos secousses :
Pour un tel désespoir vous les avez trop douces ;
Faites pour m’étouffer de plus puissants efforts.