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ACTE IV, SCÈNE VIII.
Scène VIII.
FLORIDAN, PYMANTE, CLÉON, DORISE en habit de femme ; trois Veneurs[1].
FLORIDAN, à Dorise et Cléon[2].
Vous m’avez dit tous deux d’étranges aventures.
Ah ! Clitandre ! ainsi donc de fausses conjectures
T’accablent, malheureux, sous le courroux du Roi[3] !
Ce funeste récit me met tout hors de moi.
CLÉON.
Hâtant un peu le pas, quelque espoir me demeure[4]
Que vous arriverez auparavant qu’il meure.
FLORIDAN.
À son ombre immolé ne me suffira pas.
C’est trop peu de l’auteur de tant d’énormes crimes ;
Innocent, il aura d’innocentes victimes.
Où que soit Rosidor, il le suivra de près,
Et je saurai changer ses myrtes en cyprès[5].
DORISE.
Souiller ainsi vos mains du sang de l’innocence !
FLORIDAN.
Mon déplaisir m’en donne une entière licence.
J’en veux, comme le Roi, faire autant à mon tour ;
- ↑ Var. le prince, dorise, en son habit de femme ; pymante, garroté et conduit par trois veneurs ; cléon. (1632) — Les mots en habit de femme manquent dans l’édition de 1663.
- ↑ Les mots à Dorise et Cléon ne se trouvent pas dans les éditions de 1632 et de 1663.
- ↑ Var. T’accablent malheureux (a) sous le courroux du Roi ! (1632-57)
(a). L’omission des deux virgules modifie le sens, mais c’est probablement une faute, commune aux éditions indiquées. - ↑ Var. Hâtant un peu de pas, quelque espoir me demeure. (1632)
- ↑ Var. Ses myrtes prétendus tourneront en cyprès. (1632-57)