Aller au contenu

Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1.djvu/489

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
363
ACTE V, SCÈNE V.

1605Et ce traître, à présent tombé sous ma puissance,
Clitandre, fait trop voir quelle est son innocence.

ROSIDOR[1].

Sire, vous le savez, le cœur me l’avoit dit,
Et si peu que j’avois près de vous de crédit[2],
Je l’employai dès lors contre votre colère.

(À Clitandre[3])

1610En moi dorénavant faites état d’un frère.

CLITANDRE, à Rosidor[4].

En moi, d’un serviteur dont l’amour éperdu
Ne vous conteste plus un prix qui vous est dû[5].

DORISE, à Caliste.

Si le pardon du Roi me peut donner le vôtre,
Si mon crime…

CALISTE[6].

Ah ! ma sœur, tu me prends pour une autre[7].
1615Si tu crois que je puisse encor m’en souvenir[8].

ALCANDRE.

Tu ne veux plus songer qu’à ce jour à venir
Où Rosidor guéri termine un hyménée[9].
Clitandre, en attendant cette heureuse journée,
Tâchera d’allumer en son âme des feux
1620Pour celle que mon fils désire, et que je veux ;
À qui, pour réparer sa faute criminelle.

  1. Var. rosidor, au Roi. (1648)
  2. Var. Et si peu que j’avois envers vous de crédit. (1632-64)
  3. Les mots à Clitandre manquent dans les éditions de 1632, 44 et 52-60.
  4. Var. clitandre, embrassant Rosidor. (1644-60) — En marge, dans l’édition de 1632 : Il embrasse Clitandre ; mais ce nom est là par erreur pour Rosidor.
  5. Var. Ne vous querelle plus un prix qui vous est dû. (1632-57)
  6. Var. caliste, en l’embrassant. (1632-60)
  7. Var. Ah ! ma sœur, tu me prends pour un autre (a). (1632-60)
    (a). Voyez ci-dessus, p. 228, la variante du vers 1425 de Mélite, et la note qui s’y rapporte.
  8. Var. Si tu crois que je veuille encor m’en souvenir. (1632)
  9. Var. Que Rosidor guéri termine un hyménée. (1632-60)