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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/100

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Jamais de tels malheurs furent-ils entendus ?
Après trente-trois ans sur le trône perdus,
Commençant à régner, il a cessé de vivre[1].




Variantes.

Texte de Voltaire dans les notes sur l’Épitre dédicatoire d’Horace.


Sous ce marbre repose un monarque sans vice,
Dont la seule bonté déplut aux bons François,
Ses erreurs, ses écarts vinrent d’un mauvais choix,
Dont il fut trop longtemps innocemment complice.

L’ambition, l’orgueil, la haine, l’avarice,
Armés de son pouvoir, nous donnèrent des lois ;
Et bien qu’il fût en soi le plus juste des rois,
Son règne fut toujours celui de l’injustice.

Fier vainqueur au dehors, vil esclave en sa cour,
Son tyran et le nôtre à peine perd le jour,
Que jusque dans sa tombe il le force à le suivre ;

Et par cet ascendant ses projets confondus,
Après trente-trois ans sur le trône perdus,
Commençant à régner, il a cessé de vivre.



Sonnet. Épitaphe de Louis XIII. Feuillet ajouté à certains exemplaires des Œuvres diverses de 1738. Ce feuillet porte au verso le Placet

  1. À la suite de notre pièce XXIX devrait se placer, d’après l’ordre chronologique, la pièce intitulée : À la Reine régente, sonnet, que l’abbé Granet a publiée à la page 149 des Œuvres diverses ; mais comme elle est extraite de la dédicace de Polyeucte, nous y renvoyons le lecteur (voyez tome III, p. 473), et nous nous contentons de la rappeler ici à sa date, qui nous est donnée par l’Achevé d’imprimer de Polyeucte (20 octobre 1643).