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XXXII

À Monsieur de Boisrobert, abbé de Châtillon,
Sur ses Épîtres.

Ces vers, signés Corneille, sont imprimés au recto du sixième feuillet du volume intitulé : les Épistres du sieur de Bois-Robert-Metel, abbé de Chastillon,… à Paris, chez Cardin Besongne, M.DC.XLVII, in-4o. L’Achevé d’imprimer est du « vingt-et-uniesme Iuillet 1646. » Bois-Robert, qui en 1659 publia une seconde partie in-8o de ses Épîtres, nous apprend dans l’Avis qu’il place en tête, que ces hommages poétiques étaient passés de mode ; après avoir annoncé une nouvelle édition de la première partie de son recueil, il ajoute : « Ceux qui n’ont point vu la belle préface de feu M. Mascaron la trouveront dans cette seconde impression, plus correcte que la première ; ils y trouveront aussi les vers que Messieurs de Corneille, Ménard, Ménage et Sarrazin me donnèrent quand je mis ce premier volume en lumière. J’ai trouvé à propos de ne les pas mettre à la tête du second, tant parce qu’ils n’y eussent pas été nouveaux comme tout le reste, qu’à cause qu’ils eussent blessé ma modestie, et la coutume, qui ne les y souffre plus. »


Que tes entretiens sont charmants !
Que leur douceur est infinie !
Que la facilité de ton heureux génie
Fait de honte à l’éclat des plus beaux ornements !
Leur grâce naturelle aura plus d’idolâtres 5
Que n’en a jamais eu le fast[1] de nos théâtres.
Le temps respectera tant de naïveté ;

  1. Voyez tome IV, p. 75, vers 1155 ; tome VIII, p. 473, vers 4390 ; et le Lexique.