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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/115

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Et pour un seul endroit où tu me donnes place[1].
Tu m’assures bien mieux de l’immortalité
Que Cinne[2], Rodogune, et le Cid, et l’Horace. 10


  1. Voici ce passage qui assure mieux Corneille de l’immortalité que tous ses chefs-d’œuvre. L’épître xxx de Boisrobert est adressée à un « Monsieur Gineste. » L’auteur, comme nous le dit le sommaire, « lui parle avantageusement des belles lettres qu’il a reçues de lui ; » et pour le convaincre de son talent il lui dit (p. 155) :
    Seul tu feins d’ignorer le prix
    Des épîtres que tu m’écris…
    Souffre après tout que je te die
    Qu’en Bourgongne et qu’en Normandie
    Sommeze et Corneille ont trouvé
    Ce style fort et relevé,
    Et ce seroit n’être pas sage
    Que chercher meilleur témoignage.
    Voyez ci-dessus, p. 15, un passage de la seconde partie des Épîtres de Boisrobert où il est question de Corneille.
  2. Granet dans les Œuvres diverses (p. 164), et tous les éditeurs après lui, ont imprimé Cinna, au lieu de Cinne.