Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/156

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Vengez-vous du rebelle, et faites-vous justice[1] ;
Vous devez un mépris du moins à son caprice :
Avoir un si long temps des sentiments si vains[2], 25
C’est assez mériter l’honneur de vos dédains.
Quelle bonté superbe[3], ou quelle indifférence
À sa rébellion ôte le nom d’offense[4] ?
Quoi ? vous me revoyez sans vous plaindre de rien ?
Je trouve[5] même accueil avec même entretien ? 30
Hélas ! et j’espérois que votre humeur altière
M’ouvriroit les chemins à la révolte entière ;
Ce cœur, que la raison ne peut plus secourir[6],
Cherchoit dans votre orgueil une aide à se guérir[7] ;

  1. Var. Vengez-vous d’un rebelle, et faites-vous justice.
    (Manuscrits des Godefroy.)
    Var. Vengez-vous du rebelle, et faites-nous justice.
    (Petit Recueil.)
    Mais nous est une faute, et non une véritable variante.
    Var. Vengez-vous, belle Iris, faites-vous-en justice.
    (Manuscrits de Conrart.)
  2. Var. Avoir eu si longtemps des sentiments si vains.
    (Manuscrits de Conrart, des Godefroy, et Petit Recueil.)
  3. Suprême, dans les Manuscrits des Godefroy, et plus loin, au vers 29, me renvoyez, mais ce sont des fautes évidentes. Il y en a d’autres, encore plus grossières, que nous n’avons point relevées. Cette copie semble avoir été faite d’après un original manuscrit difficile à lire et péniblement déchiffré.
  4. Var. À ma rébellion ôte le nom d’offense.
    (Petit Recueil.)
    Var. À ma fuite obstinée ôte le nom d’offense.
    (Manuscrits de Conrart.)
    Var. De la rébellion ne fait point une offense.
    (Manuscrits des Godefroy.)
  5. Je treuve, dans les Manuscrits des Godefroy.
  6. Var. Mon cœur, que la raison ne peut plus secourir.
    (Manuscrits de Conrart.)
  7. Var. Cherchoit dans votre orgueil un aide à le guérir.
    (Manuscrits des Godefroy.)