Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/374

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je vous ai choisi ma bergère 15
Pour le sujet de mes chansons.

M. Louis Paris donne à cette jolie petite pièce la date de mai 1685. « Ce doit être certainement une erreur, dit M. Édouard Fournier (Notes sur la vie de Corneille, p. xxxiii). Mlle Serment aurait eu alors plus que la quarantaine, et Maucroix ne lui eût pas parlé sur ce ton. » Corneille d’ailleurs n’existait plus à cette époque, et il faudrait se mettre en quête de quelque nouvel adorateur tragique. Mlle Serment n’arriva pas à la vieillesse ; elle mourut à Paris vers 1692, quand elle commençait à recevoir un peu moins d’agréables billets et de poésies galantes.


RÉPONSE DE L’INCOMPARABLE SAPHO.

Si vous parlez sincèrement
Lorsque vous préférez la main gauche à la droite,
De votre jugement je suis mal satisfaite :
Le baiser le plus doux ne dure qu’un moment ;
Un million de vers dure éternellement,
Quand ils sont beaux comme les vôtres ;
Mais vous parlez comme un amant,
Et peut-être comme un normand :
Vendez vos coquilles à d’autres.




XI


(Voyez la Notice, p. 19 et 20 ; et la pièce XLVII,
p. 141 et suivantes.)
ÉLÉGIE.

Cette pièce, signée simplement Corneille dans les Poésies choisies de 1660 (p. 83), figure dans le recueil manuscrit de Conrart (tome IX, p. 915-917) à la suite de la pièce Sur le départ d’Iris ; elle y est intitulée : Déclaration d’amour à Iris, et on lit en marge : « C’est la mesme comedienne pour qui Corneille l’aisné a fait une autre elegie qui commence :

Allez, charmante Iris, etc. »


Celle-ci est signée : Corneille le cadet, et il n’est pas possible de